Pas de bol, pour créer des emplois l’état pense encore à répandre du bitume.
Le plan de relance autoroutier et ses 3,2 milliards d’euros de travaux étalés sur plusieurs années constituerait l’un des seuls éléments susceptibles d’empêcher que les travaux publics ne s’enfoncent durablement dans la crise. La Fédération nationale des travaux publics en lien avec les sociétés d’autoroutes estiment à 8 200 les emplois qui pourraient être créés pendant la durée des travaux (en moyenne trois ans).
C’est vraiment pas de bol pour les cyclistes, car pour ces spécialistes du béton et du bitume les modes actifs n’existent pas. Il sera bien plus fait cas de la rainette méridionale sur recommandation de la DREAL que des politiques publiques relatives aux déplacements dans une approche intermodale.
Aujourd’hui les élus ne semblent pas avoir leur mot a dire sur les grands projets autoroutiers qui concernent leur commune dès lors que les experts du bitume sont de la partie.En effet ce sont les maîtres d’ouvrages qui définissent les objectifs : amélioration de la fluidité par ici, du trafic par là… . C’est pourtant bien au départ de l’affaire qu’il conviendrait de prendre en compte l’amélioration de la vie des cyclistes et des piétons. Pour le public tenter de se faire entendre lors de l’enquête publique et illusoire, les remarques pourront être considérées comme séduisantes ,voire même digne d’intérêt ,mais toujours hors sujet (p3) ,Allez circulez..ou vous pourrez.
Alors , tant qu’à les faire bosser les spécialistes , il serait plus judicieux de considérer l’impact négatif des autoroutes sur les modes actifs depuis des décennies .Des centaines d’anciens chemins ont été purement et simplement coupés ,rayés de la carte,oubliés. Aujourd’hui ils font défaut ces chemins , cyclistes et piétons contraint de « chercher la voie » se perdent en contours et en détours,Ils se découragent .Parfois suite à une frayeur ils reprennent la voiture.
Soit , le plan du gouvernement c’est de faire tourner l’économie des travaux publics sans sortir un sous , en jouant sur la durée des concessions, mais est-ce bien durable tout ça quand planète à la fièvre ? Il paraîtrait même que , 1 000 emplois supplémentaires seraient générés par des opérations liées à la biodiversité ».
Il est temps de se rendre compte que la biodiversité c’est nous aussi ,LES CYCLISTES . Il faut donc créer pour les modes actifs comme cela se fait parfois pour la faune sauvage ,des ponts, des passerelles,des viaducs ,des tunnels, pour franchir par dessus comme par dessous,les autoroutes et rétablir les anciens chemins abandonnés. Cela profitera aussi aux grenouilles.
Voici une vidéo apocalyptique du monde de demain, « un monde sans vélo », envisagé par les spécialistes du bitume a qui le gouvernement s’apprête une fois de plus à donner carte blanche. .
Imaginez vous un cours instant à vélo dans cette jungle autoroutière. Merci à tous les enquêteurs publics pour leur écoute attentive , les Sivens et autres ZAD ont encore de beaux jours…
Le Collectif pour l’essor du vélo à Toulon tentera prochainement d’exhumer et de ranimer dans la pensée collective le vieux chemin de la bouyère situé à quelques kilomètres à l’est du futur échangeur d’Ollioules . Ce vieux chemin a été coupé sans autre forme de procès par l’A50 . Une opération symbolique de défrichage aura lieu. Pour la passerelle dédiée aux vélos et piétons ,nous espérons un sursaut des instances publiques ou même privées qui pourraient bien débloquer quelques subsides pour relier à moindre coût la future technopole de la mer (3000 emplois annoncés) à la gare de la Seyne. Un bon moyen de compenser les « externalités négatives » des futurs ouvrages autoroutiers , comme dirait Nicolas Hulot envoyé spécial du Président de la République pour la planète. Bien d’autres communes en France connaissent ces situations des vieux chemins coupés, il serait judicieux d’en dresser le catalogue.