l’atelier de la masse ouvre ces portes vers 18h00, l’esplanade accueille les premiers visiteurs.
L’un d’eux est juste venu pour prendre la température, cycliste sportif à bientôt 70 ans, il en fait 10 de moins .
Les fixeurs ne sont pas là ,mais 5 autres les ont remplacés, adeptes de collines ils arpentent le Baou d’habitude.ils sont plutôt gros crampons et dérailleurs. Des visages biens connus sont revenus, l’esplanade se remplit ,17 ..18 ..19 ..et 20, comme ont dit ..Mars et ça repart.
A 18h35 le convoi s’ébranle ,la consigne du jour « à l’orange passer il ne faut pas », la sortie se veut culturelle ,nous avons prévu de gagner le temple des graffeurs Toulonnais,dont la renommée s’étend de Nice à Berlin en passant par Marseille.
Nous passons au-dessus de la gare, le premier arrêt sera pour l’église de Montety , dont le curé commanda il y a bien 10 ans une fresque « décalée », qui demeure respectée….Ces graffeurs nous surprennent après avoir transgressée la loi ils s’ auto-imposent de nouvelles règles dont apparemment le respect des « anciens ».
C’est sous le regard bien veillant de Saint -Vincent de Paul oeuvre du chapelain , peintre lui même , que fut réalisé ce graff que nous appellerons « la cité », Elle évoque la ville , déserte de voiture ,des piétons en contre jour ..le Christ levant les yeux au ciel …?
Cédric nous guide ensuite derrière le Zénith ou une main gigantesque en haut d’un mur « dessine à main levée ».
Nous remontons ensuite les beaux arts comme un clin d’oeil au thème de ce soir et passons le porche qui ferme la cours intérieure.
Nous tentons une difficile insertion dans le flux de la circulation pour mettre cap à l’ouest, passons la préfecture,descente sur le Pont du Las que l’on traverse, puis Général Brosset qui mériterait bien une bande cyclable sur le coté montant,et direction Ollioules.
Au niveau de la passerelle SNCF, il est bien difficile de rester en file indienne sur cet embryon de bande qui n’est jamais libre de voiture. A ce propos la règle de la file indienne pour les groupes de cyclistes semble bien dépassée dès lors que nous portons nos gilets entre les agglomérations comme imposé maintenant.
Nous approchons du lieu mythique ,après une halte pour examiner la fresque du lycée de la Marquisanne inspirée par l’esprit du lieu .Encore quelques coups de pédales et nous découvrons cette fresque gigantesque ,espace de liberté gagné contre l’inertie et les aprioris . belle leçon d’endurance…Nous échangeons sur le pourquoi, le comment, la technique, la beauté , la laideur. Nos conclusions ,à chaud c’est un dégueuloir …comprendre un lieu d’expression. En fait c’est bien plus que cela, c’est un lieu d’échange.
Avec la nuit la température s’effondre il nous faut penser a rentrer. Nous passons par la piste des marbriers qui a été crée nous ont dit les ingénieurs de la mairie pour rejoindre la piste de l’arsenal en venant du nord. Là que du bonheur il faut ouvrir les yeux cependant car il n’y a pas de bande blanche au milieu et nous croisons quelques cyclistes avant la porte Malbousquet.
Nous terminons cette balade par une séance d’affichage /collage au palais des sports , profitant de la coupe « Des vis » pour manifester notre dynamisme, puisque des VIP de la mairie sont attendus
Dynamisme clairement affiché pour nos VIP
salut
on risque certainement une amende(se renseigner sur le tarif) il faut eviter de se faire prendre, et de se faire écraser!! pour l’amende o k ou on pourra l’envoyer à la mairie si on fait leur travail!!! mais cela permettra certainement de faire avancer le debat et de demontrer que beaucoup de routes peuvent être aménégées rapidement et à moindre cout!!!
il faut surtout un bon pochoir en fer pour un marquage efficace
A+
#Message perso pour Gilles:#
Salut Gilles,
J’emmenerai des rouleaux pour peindre. Je n’ai pas caméra. Par contre, j’ai un contact avec un agent de Var Matin. Il prospecte en général sur la vallée du Gapeau mais bon, on sait jamais.
Il est pas mal du tout ce petit livret « d’Action Cycliste » posté par + de velo – de co². Il a aussi le mérite de poser une excellente question : pourquoi ces gens ont ils choisis la clandestinité? Quels sont les poursuites juridiques auxquelles on s’expose quand on fait ce genre d’actions? Il serait bien de connaitre les risques pour mieux s’y préparer si on est a la limite du légal.
Ceci dit, moi ca me tenterai bien ce genre de petites expéditions punitives 🙂
Allez a bientot.
Manu
Bonjour,
Juste une petite remarque concernant la bande cyclable qui remonte l’avenue du Général Brosset.
Il me semble bien qu’elle existe, elle part de l’arret de bus de Bon Rencontre et se termine au carrefour du Pont Neuf. Enfin, elle « existait », puisque apparemment personne ne l’a vu tant elle a subit les outrages du temps et des stationnements sauvages…
Peut etre que ca pourrait faire l’objet d’une demande réfection, voire d’une « repeinte maison » lors d’un prochain rassemblement.
Il me semble d’ailleurs intéressant de procéder à des marquages visuels « maison », mais provisoirs, lors de nos passages. Bien sur, il faut absolument éviter de se mettre en conflit avec la réglementation actuel de la voirie. Mais quelques faux panneaux et fléchage en carton et des marques au sol en peinture lavable a l’eau aura pour sur un impact sur les gens. Il mettrait ainsi une visibilité directe et concrete à nos rassemblements et revendications.
De plus, si le flechage est réitéré (faisons confiance à nos agents municipaux pour leurs enlèvements systématiques) et emprunté, il aura peut etre pour effet d’installer inconsciemment un parcours aux cyclistes et ainsi de créer un flux. La visiblité de ce flux par les habitants rendra le besoin d’aménagements cyclables plus évidents aux yeux de tous.
Enfin, je n’invente rien, je pense que les routes pour voitures sont elles-memes concues a partir de ces memes constatations. Pour une fois que la voiture est source d’inspiration…
PS: n’étant pas un lecteur assidu de la masse critique, il se pourrait bien que mes remarques aient déjà été évoquées.
RDV le 1er avril.
Manu
Merci Manu pour ta remarque,nous irons regarder de + prés.
Si les pinceaux de démangent nous aurons besoin d’un petit coup de main pour le 1er AVRIL.
Quand à créer un flux par un affichage discret ,l’idée était un peu aussi dans nos cartons ,il y a donc surement qlq chose à faire.
pour le 1er nous aimerions embarquer au moins deux cameras sinon 3 .Si quelqu’un a du matos ou des pots qui ont du matos ,il faudrait pouvoir enregistrer au + une heure de balade.
Au 1er donc
Gilles
Réalisez vous-même vos infrastructures piétonnes et cyclables
bientôt à TOULON!!!!!!!!!!!!!!!!
qui est volontaire ??
À Toronto, des militants pro-vélo font un pied de nez aux institutions en sortant la nuit, avec bombes aérosol et pochoirs, pour créer des bandes cyclables sur les principales artères du centre-ville ou même peindre des passages pour les piétons ou des avertissements au sol pour prévenir piétons et vélos que la chaussée est endommagée.
Le credo de ce mouvement clandestin: agissons, ici, maintenant. Bref, réalisons en une nuit ce que la Ville échoue à faire depuis 10 ans. «Quand on a une idée, aussi bien la réaliser. C’est plus rapide et ça fait bouger les choses. Aujourd’hui, les gens pensent même que c’est la Ville qui a créé ces pistes. Certaines sont restées là et sont devenues partie intégrante de l’environnement», soutient Chloé, une membre de l’Urban Repair Squad de Toronto, qui a participé à plusieurs de ces raids clandestins.
Depuis 2005, les membres de l’Urban Repair Squad, déguisés en employés de la Ville, ont peint plus de six kilomètres de pistes cyclables sur des grandes artères et des rues secondaires de la métropole canadienne, sans compter les multiples informations peintes sur les chaussées ou les trottoirs.. Les vrais employés de la Ville de Toronto tentent de retirer les marques dès leur apparition, mais beaucoup restent en place.
Les membres du groupe ont eu la bonne idée de réaliser un guide au format pdf, intitulé “Réalisez vous-même vos infrastructures, un manuel pratique”, téléchargeable ici. (en anglais)
Consécration suprême, le collectif a fait l’objet début 2009 d’une exposition au Canadian Centre for Architecture (CCA) de Montréal, intitulée “Gestes furtifs Guerilla: des citoyens bricoleurs aménagent la ville“.
Et en France? Des Marseillais nous expliquent comment réaliser des aménagements cyclables la nuit en milieu urbain…
“A chaque fois que je vois un adulte sur une bicyclette, je ne désespère plus de l’espèce humaine”.
HG Wells
http://urbanrepairs.blogspot.com/