Comme à l’habitude, nous arrivons sur l’esplanade entre la gare SNCF et la gare routière vers 18 h pour accueillir les nouveaux arrivants, papoter et proposer nos services pour de petits dépannages. Pour une fois nous ne sommes pas les premiers arrivés, en effet une bonne douzaine de cyclistes sont déjà là, c’est plutôt encourageant. Pour ce qui est de l’assistance réparation, du classique : un dérailleur à régler par ci, un pneu à regonfler par là, un conseil pour fixer un dispositif d’éclairage…Cédric fait circuler l’article paru dans La Marseillaise.
Voici déjà l’heure du départ. Plus d’une quarantaine de cyclistes sont maintenant rassemblés, des nouvelles têtes mais aussi pas mal de récidivistes, voir de multirécidivistes. TOULON BAD ASS FIXED GEAR est venu en force et guillaume fait des démonstrations de sa virtuosité sur sa nouvelle création réalisée sur une base de VTT, en pignon fixe et sans frein évidement. Autre nouvelle tendance que l’on avait déjà pu observer et qui semble se confirmer, un nombre croissant de mini vélos pliants (sur le principe du fameux Brompton <http://www.brompton.co.uk/>) notons également la présence d’un magnifique tricycle (pour adulte).
En l’absence de Gilles, c’est Martial, assisté de Louis, qui assurent le briefing et délivrent la bonne parole sur l’intérêt du vélo en ville et les actions menées par le collectif.
Comme le veut maintenant la tradition, c’est Louis qui prend la tête du peloton et nous nous engageons dans l’avenue Vauban et sa désolante absence de piste cyclable puis c’est le boulevard du maréchal Leclerc, l’avenue Winston Churchill, le contre-sens cyclable de l’avenue Jean Jaurès (qui est libre de toute voiture en stationnement sur la partie réservée aux cyclistes), nous pénétrons ensuite dans la « zone partagée » du centre ancien c’est là que les choses se corsent et il devient vite évident qu’un groupe d’une quarantaine de cyclistes ne peut cohabiter avec les piétons. Pour éviter tout incident nous renonçons à atteindre la rue d’Alger et préférons emprunter la rue Charles Poncy beaucoup moins fréquentée (comme quoi la mairie ne peut pas décréter d’un trait de plume qu’une zone piétonne constitue un aménagement cyclable. Aucune signalisation adaptée n’a été mise en place malgré nos demandes réitérées. Le classement du centre ancien en zone partagée est un grossier subterfuge qui permet à la mairie de comptabiliser 5 km d’aménagements cyclables supplémentaires par un simple tour de passe passe. Il serait d’ailleurs intéressant d’effectuer la cartographie précise des aménagements cyclables de Toulon ; en retirant les « zones partagées » bidons, les bandes tracées sur les trottoirs, les caniveaux cyclables…, les quarante kilomètres d’aménagement cyclables que M. Chenevard se targue d’avoir réalisés – avec comme seul objectif de faire du chiffre – fondraient comme neige au soleil. Mais pas de polémique, et reprenons le cours de notre balade dans Toulon. Après la rue Charles Poncy, nous enchaînons par la Rue des Riaux pour atteindre l’avenue de la République. C’est toujours un plaisir de rouler en groupe sur cette avenue où de nombreux cyclistes n’osent pas habituellement s’aventurer par crainte du trafic. En fait il s’agit d’un axe rectiligne qui hormis les changements de file que peuvent effectuer les usagers ne présente pas de danger particulier. Nous nous engageons ensuite dans l’infanterie de Marine (enfin, dans l’avenue) et mutins que nous sommes, nous boudons la bande cyclable tracée sur le trottoir et préférons rouler sur la route pour ne pas gêner et être gêné par les nombreux piétons qui en ce soir de match du RCT se pressent vers le stade Mayol.
Nous empruntons ensuite la bande cyclable de l’avenue des tirailleurs Sénégalais puis le littoral Frédéric Mistral pour enfin longer les plages du Mourillon jusqu’à ce qu’un beau carré de pelouse s’offre à nous, le mistral nous ayant fait modifier le lieu du pique nique initialement prévu à la Tour Royale. Curieuse coïncidence, c’est à coté d’une stèle dédiée aux victimes de violences routières que nous nous installons.
Martial et Louis lancent un petit débriefing de cette courte sortie et répondent aux questions qui sont posées.
Les idées fusent , nous apprenons par exemple qu’à Rennes à l’initiative de la mairie un des principaux axes est régulièrement libéré de voitures . On dérive inévitablement vers un débat assez passionné entre les partisans du « tout tout de suite » et ceux qui, plus modérés, mettent en avant la situation un peu délicate de Toulon coincée entre la mer et le Faron et prise en tenailles par deux autoroutes. Le bruit produit par le débouchage d’une première bouteille de rosé suffira à apaiser le débat et c’est par un pique nique convivial que se clôturera cette Masse Critique du mois d’août.
Un grand merci à tous les participants. Faites partager votre expérience de cycliste urbain à votre entourage, faites des émules, et rendez-vous le mois prochain .(le 02 Septembre).
Olivier