Cette première photo vous montre a quel point militer pour plus de vélo à Tamaris pourrait bien avoir des effets bénéfiques pour les promeneurs et les sportifs .Ils n’ont pas plus que les cyclistes la simple liberté de respirer en paix . L’air est pourtant aussi vitale que l’eau . Acceptons nous de boire une eau souillée ? Nous ne le faisons pas car nous pouvons différer notre besoin en eau. Combien de temps pouvons nous tenir sans respirer ?….ce fut notre calvaire ..les autres épines nous savions les gérer ,voiture mal garées, queues de poissons ,klaxons intempestifs ,vitesse excessive,intolérance,impatience….
Cette journée qui nous a demandé une très grosse motivation à cause de l’heure matinale, de la durée , de la logistique nécessaire, a pour premier effet direct de nous avoir gonflés à bloc .
Pendant 12 heures nous avons eu tout le loisir d’apprécier ce que nous présentions La Corniche de Tamaris est un lieu magique qui mérite toutes nos attentions. Avant d’aller plus loin je vous laisse gouter le vécu des animateurs qui se sont empressés de rédiger quelques lignes pour n’en rien oublier.
C’est Manu arrivé par bateau qui a été le plus prompt au clavier alors a lui la primeur:
Mon vélo étant bien chargé et mon pneu arrière fissuré de partout qui menacé d’exploser, j’ai décidé de prendre le premier bateau qui relie le port de Toulon à tamaris en passant par les Sablettes. Selon les bateaux, ils sont équipés de 5 ou 10 places pour vélos. Quel agréable traversée au soleil levant, avec en fond toute la rade de Toulon.
C’est en passant au large du Fort Balaguier et de la corniche que l’on se rend vraiment compte que cet écrin de nature parait bien fragile et semble lutter contre les infrastructures environnantes.
J’arrive donc frais et dispo au fort. Je connaissais bien l’intermodalité train/vélo, mais le bateau/vélo est encore plus sympa. Je suis d’ailleurs content de voir que tout le monde est venu en vélo, parfois de « loin », parfois très chargé ou avec une carriole. Il y avait quelques doublons de matériel, mais bon, faudra essayer de mieux s’organiser. Ensuite, tout se passe très vite. Avec toutes les choses qu’il y avait à faire, il n’y a presque pas de temps mort. Le parcours le long de la corniche est très agréable, plat, et change de couleurs tout au long de la journée. Même à la nuit tombée, malgré quelques endroits à l’éclairage défaillant, la vue de nuit sur la Rade est un régal. On a croisé énormément de cyclistes, aussi bien sportifs que promeneurs.
Maintenant, les choses moins drôles. Je note qu’en début de journée et en soirée, on s’est fait moins klaxonné que le reste de la journée. C’est pourtant en soirée qu’il y avait le plus de voitures.
Une voiture était garée sur le trottoir coté terre, devant une pharmacie. Entre la route et une grosse jardinière, elle occupait tout le trottoir. Si bien qu’une vieille dame a été obligée de passer sur la route avec son chariot, faisant faire des écarts au flot de voitures qui passaient. Le chariot était étroit, je m’imaginais si c’avait été une poussette…
Tout le monde a pu noter la profonde rigole qui bordait parfois la route coté mer en allant à l’Eguillette. Mortel si on se fait rabattre contre le trottoir. On note aussi que la plupart des voitures en stationnement sur le trottoir coté mer appartiennent à des pécheurs.
Jean Marc aussi a réagi très vite. C’est à lui et à Patrick que nous devons les photos qui illustrent cet article. voici son témoignage:
Ce samedi 13 s’annonçait sous les meilleurs auspices : météo superbement clémente, mer d’huile et soleil en pleine forme ! Belle coopération également côté thermomètre, une vraie douceur d’été indien. Éole aussi était au diapason. Bref, le saint des cyclistes (c’est qui, au fait ?) était avec nous pour ces 12 heures de Tamaris, en ce mois de novembre 2010.
Je ne suis pas un accro de la numérologie, mais cela donne : les 12 du 13,11,10… Le quarté est dans le désordre, mais c’était gagnant ! Après, tout était à l’avenant : organisation sans faille, élu impliqué, public charmant, atelier pochoir qui tourne à plein régime, pâte de coing succulente, vélo dynamo pour se réchauffer et la presse au rendez-vous.
Le physique était à l’honneur, mais l’esprit n’était pas en reste, la preuve, ce florilège de slogans nés de l’esprit fertile de Gilles : Pour profiter de son pastis, moins de voitures, plus de vélos à Tamaris ! Pour respirer un air plus pur, plus de vélos, moins de voitures ! Pour une corniche plus sûre, plus de vélos, moins de voitures ! Pour pouvoir faire du vélo avec mon fils, il faut moins de voitures à Tamaris !
Des slogans qui frappent, des jaunes fluo qui claquent, des passants que cela épate, une journée qui fera date !
Bernard et ces talents de négociateur a su plaider la cause du collectif pour l’essor du vélo a Toulon et obtenir l’autorisation de la municipalité seynoise pour qui nous étions d’illustres inconnus, chapeau bas, il tire de cette journée lui aussi une grande satisfaction et nous en dit quelques mots:
Sur le stand, les personnes qui se sont arrêtées ont pratiquement toutes affirmé l’impérieuse nécessité de faire quelque chose pour la corniche de Tamaris… Certes pour l’agrément…, mais avant tout pour une question de sécurité… Les cyclistes mais aussi les piétons doivent systématiquement contourner les voitures garées n’importe comment le long de la corniche, action particulièrement dangereuse, selon eux, compte tenu de la vitesse des véhicules circulant sur cette corniche… Tous parlent de l’ancienneté du projet d’aménagement pour les vélos et les piétons et ne comprenne vraiment pas pourquoi cela prend tant de temps pour le faire. Les riverains se sentent un peu abandonnés au profit de quartiers plus défavorisés, tout en reconnaissant la nécessité d’intervenir dans ces quartiers; mais quand même retarder les travaux sur la corniche, c’est un peu les oublier… Les riverains que nous avons rencontrés ont particulièrement apprécié cette manifestation… Beaucoup ont dénoncé l’attitude des pêcheurs, se garant au plus près l’eau…,au mépris des règles minimum de sécurité, pour pouvoir parfois pécher de l’intérieur de leur voiture… Un aménagement adapté et la mise en place de parking obligatoire pourrait éviter cela, nous dirent certains visiblement agacés par cette situation. Pour moi d’être en contact et de participer à la mise en oeuvre de cette manifestation, avec des personnes aussi passionnés et motivés notamment pour l’essor du vélo a été vraiment pour moi un petit bonheur… Avec mon état de santé délicat, côtoyer les personnes de la masse critique me permets de m’ inscrire dans une dynamique particulièrement positive et constructive, énergisante pour moi… C’est pour ce genre de rencontres humaines que je milite depuis tant d’années dans les associations. Bravo pour la créativité, l’originalité…, et bravo pour toutes les personnes présentes…, l’ambiance était tellement sympa que je n’ai pas vu le temps passer.
Une surprise nous vint de la commune d’ Ollioules le réseau internet a en effet permis en quelques jours de diffuser la tenue de cet évènement vers les milieux cyclistes , associations, et club sportifs ils ont parfaitement relayé l’information et nous les remercions tous. Nous pouvons citer le club de la roue d’or de Sanary avec un extrait du commentaire d’Olivier « ….Redonnons à la corniche de Tamaris la chance de retrouver toute sa splendeur…. », le club Toulon VTT qui missionna trois de ces rouleurs Alexandre , Pascal , et « canon », des cyclistes du Beausset aussi qui ont rallongé leur entrainement pour un passage au bord de mer. Et la surprise ?
Le groupe de dance folklorique Lei Flour qui figure dans nos listes de diffusion nous envoya un bouquet coloré en costume d’époque pour nous exprimer son attachement à la préservation du patrimoine culturel , caracos ouvragés, coiffes de dentelles, fichus brodés. De quelle époque me direz vous ….1830 . Le vélo ignorait la chaîne il manquait encore 30 ans pour qu’un pignon rencontre le premier maillon et Michel Pacha n’avait qu’ une dizaine d’années. Un grand merci pour ce soutien qui nous permet d’évoquer celui qui donnera a Tamaris ces lettres de noblesse.
Quelle place pour le vélo à Tamaris ? Quelle place pour les promeneurs ? A quoi ressemblera la voie verte ? Quand est prévue sa réalisation ? Peut-on envisager moins de voitures ?
Nous espérons suite à cette journée rencontrer les décideurs pour obtenir des réponses et apporter notre expérience ….si besoin.
A Paris, ils ont bien fait les quais de Seine réservés aux piétons, rollers et cyclistes le dimanche. Alors pourquoi pas les quais de Seyne ?
je ne suis pas certain que tous les pécheurs apprécieraient dans un premier temps.
Les pécheurs de rivière aiment bien le calme eux alors pourquoi pas les nôtres…espérons.
bonjour,
maintenant apres cette belle journée, restons mobilisés car sportifs (velo, jogger…) promeneurs, pecheurs ou touristes que penses tu qu’un dimanche par mois la corniche de tamaris soit partiellement fermée aux voitures ? (voie coté mer du rond point des sablettes au fort balaguier fermée et sens unique sur l’autre voie pour les voitures) pour profiter pleinnement de ce beau paysage!!!! esperont….
vous pourrez nous rencontrer le 02 decembre à Toulon