Notre contribution à l’enquête publique sur le projet de plan de protection de l’atmosphère du Var .

Ce PPA du Var –Objecfs 2025 vise à réduire la pollution chronique ainsi que l’occurrence et la durée des épisodes de pollution. Il se compose de 194 pages -consultables ici: http://www.var.gouv.fr/IMG/pdf/05_ppa83_recueil_fiches-actions.pdf– avec un volet important sur les modes actifs, dont le vélo.

Une bonne occasion pour nous de déposer auprès d’un service d’état « comme un trésor dans un coffre » un ensemble d’observations concrètes issues d’une écoute permanente des usagers . Nous avons en effet trop souvent l’impression de jeter des bouteilles à la mer quand nous nous adressons à la Métropole.

Ci dessous le texte envoyé à la préfecture:

Concernant l’usage du vélo,  il conviendrait  de faciliter l’accès aux parkings sécurisés dans les parkings couverts .
L’offre commerciale ne répond pas aujourd’hui aux attentes.
Il est impossible par exemple de souscrire à un abonnement  de 15 jours, dans le parking Albert 1er, si une mission particulière  impose à un employé de prendre le train. L’abonnement minimum est de trois mois.
L’abonnement  annuel est trop onéreux pour une personne qui désire par exemple se rendre sur le marché  du cours Lafayette une fois par semaine et désire mettre son vélo en sécurité  dans le parking Peiresc. Les arceaux ne répondent pas au besoin de sécurité  pour un VAE de 1500 à 3000 euros.
L’abonnement de répond  pas aux besoins des familles qui possèdent  plusieurs vélos en centre ancien. Une offre famille est à étudier. Aujourd’hui les vélos sont montés dans les étages et déposés sur les paliers, balcons ou pire dans le salon.
L’abonnement ne devrait pas être limité à un seul espace, mais donner droit à un accès dans tous les parkings de la Métropole présents et à venir, 
Les box sécurisés  extérieurs sont vulnérables, les paroies sont démontables  avec un outillage simple.

Concernant les itinéraires  cyclables, le  Schéma Directeur des Aménagements Cyclable  de MTPM n’envisage des solutions qu’à proximité des grands axes routiers. Les attentes des usagers  sont aussi sur des propositions d’itinéraire bis, dont l’aménagement peut être  moins onéreux.  Création de contres- sens cyclables par exemple ou  cheminements passant par des quartiers résidentiels.
Ces solutions sont connues et proposées par des collectifs et associations  du collectif MobilActiVar, mais la Métropole refuse de créer des réunions de collaboration active par secteurs géographiques. 
Beaucoup d’aménagements réalisés ou en cours d’élaboration ne prennent pas en compte la fréquentation à venir des vélos et optent pour des espaces partagés pietons /vélos  de type voie verte. C’est le cas par exemple sur le projet de rénovation  de la Corniche de Tamaris dans l’esprit d’une promenade sur un axe essentiel entre Saint Mandrier et Toulon. L’augmentation de l’usage des VAE provoquera des conflits sur ces espaces. 

Beaucoup de réalisations ne sont pas conçues dans l’esprit d’un itinéraire.  Il faut a minima qu’un aménagement relie de façon continue deux intersections ou giratoires. Exemple récent aménagement de  Faveyrolle interrompu secteur nord .
Trop de traversées contraintes obligent les cyclistes à traverser plusieurs fois, avenue de la mer à Six Fours , avenue Jean Monet Ollioules.
Il n’y a pas assez d’anticipation du tracé du BHNS dans la conception des aménagements cyclables. Exemple  Pistes cyclables côté nord sur l’extrémité ouest de Jean Monet, arrivée annoncée du BHNS doublée d’une  piste cyclable au sud.

Le bilan et suivi du PDU 2015 2025 n’est pas réalisé  ou pas communiqué. Ce document de référence  risque de ce fait faute d’obligations contraignantes de rester lettre morte sur de nombreux points.
 Les ambitions de ce PDU ne sont pas à la hauteur des enjeux .La part modal du vélo en 2008 1,3%  objectif 2025 3%  soit  0,1% par an. Les aménagements de grands parkings en centre ville (proche Omega Zénith) ou  l’élargissement  de l’A57, vont à l’encontre des objectifs du PDU qui prévoit une baisse du trafic auto. L’ensemble des facilités ainsi créés a pour résultat d’aspirer de nouvelles voitures, invitant les plus jeunes à utiliser des mini voitures sans permis dès 14 ans.La réduction des surfaces de voirie dédiées aux voitures n’est jamais envisagée c’est pourtant un remarquable outil  pour apaiser les quartiers et réduire les pollutions.Exemple le projet Tamaris.

En 2021 les dépenses réalisées depuis 2015 pour les modes actifs ne sont pas connues, prévisionnel 143 M Euros, avec à noter un budget pour la promotion de ces modes.
Les grands projets proposent des consultations tardives, les documents techniques des appels d’offre de marchés publics devraient être librement à la disposition des citoyens pour améliorer les concertations. Exemple grand projet urbain d’Ollioules, rénovation corniche de Tamaris, élargissement A57, pont des arts. L’étude comparative technique et financière de solutions alternatives devrait être systématique.

Fiche d’action 7 du PPA:

Concernant cette fiche il convient de s’assurer que les sommes allouées par l’état dans le cadre du plan vélo, soient utilisées dans le temps imparti. Exemple le projet de liaison cyclable La Seyne Ollioules qui vise à contourner le pont élargi du camp Laurent (réalisation département) perdra son financement faute d’avoir commencés les travaux a temps. Ce financement vise à résorber les discontinuités liées aux voies ferrées et autoroutes.Les grands travaux devraient systématiquement prévoir un pourcentage du montant de leur réalisation pour réduire les effets négatifs induits. Cette réserve permettrait le financement par exemple de passerelles pour les modes actifs. Les indicateurs de suivi devraient en plus du nombre de mètres de pistes créés, afficher le nombre de liaison intercommunales réellement achevées. La loi mobilité qui impose de créer un aménagement cyclable lors des requalifications de voirie, devrait être systématiquement respectée, en particulier quand il n’existe pas de trajet alternatif par des quartiers résidentiels. Exemple de non respect ,requalification de l’avenue du Docteur Fontan.Un indicateur de suivi devrait être créé pour les réalisations qui ne respectent pas cette règle. Les secteurs dont la voirie est étroite devraient rappeler aux automobilistes que le non respect des distances de sécurité est une règle du code de la route. Ce type de signalisation est fréquent dans les Alpes. Cette infraction est passible d’une amende. Exemple route départementale entre Ollioules et le Beausset, également accès à St Mandrier. Concernant les cheminements piétons, un recensement des chemins anciens figurant sur le cadastre devrai être réalisé. Ceux-ci devraient alors être réhabilités lorsqu’ils ont été absorbés par les propriétés limitrophes. La perte ce ces cheminements contraint souvent l’usager à de larges détours pour accéder au réseau de transport en commun. Exemple la vallée de Dardenne avec ,le chemin du Beal dont les accès par le nord se perdent. Un indicateur devrait comptabiliser les réhabilitations.
Les cheminements piétons et PMR devraient être facilités pour franchir les voies ferrées. Les projets de passerelles hautes ne sont pas la meilleure solution. Un passage sous les voies offre un moindre dénivelé. 3,5 mètres au lieu de 7 mètres. Exemple projet du pont des arts devant Omega zenith. Les services d’ascenseur sont souvent inopérants. Exemple palais des sports a Toulon.

Nota l »ensemble des observations du public est consultable ici: http://www.var.gouv.fr/projet-de-plan-de-protection-de-l-atmosphere-ppa-a10066.html

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