Cette réunion se tenait suite à une demande de notre part adressée à Mme Laeticia Quilici .
Etaient présents:
– Mme Laeticia Quilici (Département-Mairie d’Ollioules),
–M Pierre Renoux (Département),
–M. Arnaud Tostivint (Département),
–M. Christophe Calvi (Département),
– M. Antoine Vaccaro (Mairie d’Ollioules),
– M. Gilles Hermitte (Mairie d’Ollioules),
– M. Jean-Paul Klein ( Collectif vélo Toulon-AF3V Var ),
–M Denis Salmon ( Collectif vélo Toulon- Association TVD
– M. Gilles Lehmann (Collectif vélo Toulon – Correspondant MobilActiVar).
Après un tour de table aussi rapide que possible, nous avons abordé un ensemble de sujets dont la liste avait été communiquée.
Un remerciement préliminaire été adressé aux responsables du département pour la bande cyclable récemment implantée dans les gorges d’Ollioules dans le sens montant qui apporte un réel confort aux cyclistes . Les automobilistes y sont invités à respecter les distances de sécurité par une signalisation adaptée, c’est un plus.
Nous apprenons que les continuités cyclables vers le nord à travers Saint Anne d’Evenos et au delà vers le Beausset sont dans les intentions du département avec des solutions en cours d’élaboration. Il en est de même vers le sud sur la DN8 route des gorges qui est aujourd’hui bien dangereuse pour les cyclistes coincés entre les voitures et le rebord en béton.
Le premier thème était relatif au grand projet Urbain d’Ollioules . Notre souci était de savoir si il avait été envisagé d’apaiser le village en réduisant autant que possible le trafic automobile . La réponse est très rassurante en effet à l’occasion de ce grand chantier un nouveau plan de circulation permettra de réduire les transits par le cœur du village en donnant des accès directs au futur parking sous terrain tant en venant du sud par la rue de la République qu’en venant de l’est par l’avenue Georges Clemenceau.
Sur ce même thème nous abordons la question des parkings sécurisés pour les vélos dans le futur parking souterrain de quatre niveaux (770 places). Si un périmètre de parking sécurisé est envisagé pour les besoins de stationnement de longue durée pour les résidents du village ( comment seront délivrées les autorisations d’accès , abonnements payants comme à Toulon, ou simple inscription ? ). Nous attirons l’attention sur le besoin d’un stationnement de moyenne durée destiné aux périurbains qui voudront se rendre au cinéma, au marché, dans les commerces…..notre proposition , mise en place d’ arceaux un U inversés placés sous vidéo surveillance . En effet de nombreux nouveaux cyclistes profitant des aides à l’achat de Vélos à assistance électrique n’osent laisser un vélo de prix avec un simple antivol dans la rue en pleine vue . L’efficacité espérée des aides financières de MTPM s’en trouve largement diminuées.
M Pierre Renoux nous présente ensuite les options envisagées par le département pour relier la gare d’Ollioules/Sanary au cœur du village.
Une amélioration sera apportée sur la D11 à l’est du giratoire Marius Trotobas ,elle permettra aux cyclistes venant de la route de la gare de traverser la D11 en sécurité pour gagner la piste protégée par un rebord qui longe la rive nord de la route de Sanary.
Pour la suite une fois arrivé au rond point Robert Schuman la remonté par l’avenue de la Résistance toujours sur laD11 s’avère plus délicate vu le trafic important et la largeur contrainte.
C’est cependant cet axe que privilégie aujourd’hui le département ( en tirets vert ci dessous) , la solution… peut être une bande cyclable réalisable dans des délais acceptables étant sur une voirie départementale….Aujourd’hui les cyclistes empruntent facilement le trottoir pour se mettre en sécurité.
Nous évoquons une autre option qui elle bute rapidement sur des questions de propriété foncière: la traversée de la D11 en direction du pont sur la Reppe situé sur la route de la Seyne. Cette option bute aussi sur la largeur du pont et demanderait la mise en place d’un encorbellement .
Nous y voyons cependant même si ce devait être sur un plus long terme, une cohérence de convergence d’itinéraire (points rouge ci dessous) permettant d’interconnecter: la D 206 av jean Monet (donc le technopole de la mer ), la route de la Seyne ( itinéraire la Seyne Ollioules) , la D11 venant de la gare (pole multimodal) et le chemin de Saint Roch qui reste le lien le moins passant pour gagner le cœur du village (bien que trop fréquenté cependant quand les bouchons se forment sur la D206).
Nous soulignons l’intérêt de la solution par le passage à gué avec la mise en place d’une vraie passerelle peut être plus facile à réaliser qu’un encorbellement. (point bleu ci dessous) .C’est une potentielle voie verte inscrite au PLU et figurant sur le SDAC. Le raccordement à la D11 il est vrai ne tombe pas sous le sens. Ne faudrait il donc pas envisager la suite rive gauche de la Reppe pour atteindre le chemin de la gare ? Ce serait un projet de plus long terme mais bien plus apaisé, champètre avec un atout touristique. .A noter que Le SDAC a été peu consulté au cours de cette réunion étant d’une certaine manière considéré comme une liste d’itinéraire sans solution concrète . Une question que l’on se pose, qui s’emploie à MTPM à résoudre les difficultés techniques qui y sont recensées.
Une note en passant sur les giratoires:
La règle générale pour le Département est de considérer que les carrefours à sens giratoire peuvent accueillir les cyclistes car la vitesse y est réduite. Cette approche justifie le fait de ne pas ajouter de marquage particulier au sol et d’interrompre les bandes cyclables en amont.
Cette approche convient selon nous pour les cyclistes aguerris quand la circulation est fluide. Les nouveaux venus, ou les adultes qui accompagnent des enfants préfèrent souvent avoir la possibilité de traverser sur les passages piétons et contournent à pied les giratoires. Il convient donc de prévoir des passages avec un îlot central permettant de traverser en deux temps avec une signalisation vélo en plus du passage piétons.
Cela aurait du sens par exemple si la piste cyclable de l’avenue Jean Monet était prolongé un jour jusqu’à la route de la Seyne.
Concernant le rond point dont la requalification s’achève au sud du chemin St Roch – La conception est de MTPM avec un cofinancement du département – la situation est moins critique que nous ne le pensions . Si la piste cyclable n’atteint pas le chemin de St Roch, l’enrobé fraîchement posé révèle un cheminement de liaison sur le trottoir praticable par les cyclistes. Il aura vocation à être utilisé dans les deux sens et parait un peu étroit car les piétons y seront prioritaires. Il ne faudra pas oublier le marquage au sol . Pourquoi ne pas profiter de ce nouveau dispositif pour donner au chemin de Saint Roch très étroit en son milieu une vocation tournée vers les modes actifs ? Cela serait un réel prolongement du grand projet urbain qui à aussi pour objectif d’apaiser le village. Pourrait-on envisager de réserver l’usage de ce chemin aux seuls riverains incluant les résidents du village ? Marquer par une signalisation verticale la nécessité de respecter les distances de sécurité lors du dépassement des cyclistes ? indiquer par une signalisation que cet itinéraire est conseillé pour les cyclistes.
Pour en finir avec le chemin de Saint Roch nous amenons l’idée de rajouter un pont dédié aux piétons et cyclistes à la hauteur du petit stade pour offrir un passage direct au cœur du grand projet urbain . Nous osons une fois n’est pas coutume développer le concept que pour apaiser les villes aujourd’hui il faut être prêts à attribuer un peu de l’espace public jusqu’ici dédié aux voitures aux autres modes de déplacements. La question se poserait ici si il fallait réduire le nombre de place de stationnement pour pouvoir proposer une voie aux cyclistes. Ce sacrifice serait à soupeser au regard des 770 places du futur parking prévu dans le grand Projet Urbain sur la rive droite de la Reppe. A noter que ces dispositions profiteraient aussi aux cyclistes qui empruntent le chemin de la Castellane et qui rejoignent le chemin St Roch en passant devant le cimetière. L’augmentation considérable d’habitations nouvellement créés le long de l’Avenue Jean Monet plaide aussi pour donner à ces deux itinéraires une continuité audacieuse.
Nous apprenons ensuite que le département se penche également sur la D206 avec la volonté d’ assurer si nous avons bien compris une plus grande homogénéité du tracé. Nous signalons l’erreur , pour ne pas dire » la boulette » à hauteur du technopole de la mer d’avoir garni de ballast un espace qui aurait pu assurer un passage des cyclistes à l’écart des voitures.
Nous ne sommes pas rentré dans les détails du futur aménagement de la D206 , ce que l’on peut dire cependant c’est que les cyclistes apprécieraient une vraie piste cyclable entre le technopole et le giratoire des deux écoles (Simone Veil et St Geneviève) .
Nous revenons ensuite à la question de la DN8 à l’est du carrefour du 23 Aout 1944 , la voie verte est apprécié des cyclistes qui y passent parfois avec remorque et enfants (des mamans en général) . Le panneau « voie verte » est un peu lointain et certains cyclistes ratent l’entrée de la voie. M Pierre Renoux annonce une continuité prévue jusqu’au giratoire des médaillés militaires. Ce dernier secteur non aménagé est déjà utilisé par les cyclistes bien que très chaotique. Les enfants dans la remorque doivent apprécier.
Nous évoquons plus rapidement car l’heure avance divers sujets:
-La continuité voie verte du chemin de Faveyrolles au nord qui n’est pas assurée. Des projets d’aménagements cyclables sont prévus par le département sur la D92 Route de Faveyrolles ( la Cordeille).
-Pourra-t- on officialiser l’usage de la voie de bus pour les cyclistes qui se rendent ou viennent du technopole de la mer et délaissent le détour par la coopérative agricole qui a plus une vocation balade ?
-Pourra-t- on aménager la descente du pont SNCF derrière le magasin KIABI en le dotant d’une rampe ?
-A quand la continuité de la piste cyclable sur la D18 entre la Pyro et la gare ? Mr Pierre Renoux nous informe de la poursuite prévue de l’ouvrage jusqu’au feu de la gare, toujours sur le même coté de la voirie.
-Nous évoquons le besoin suite au nouveau tracé du BHNS de ne pas oublier l’impérieux besoin de rétablir la continuité de l’ancien chemin de la Bouyère coupé par l’autoroute. La création d’une passerelle pour les modes actifs au dessus de l’A50 s’impose pour assurer une continuité entre la gare et le technopole de la mer . Cette passerelle légère serait d’un coût sans rapport avec le pont initialement prévu pour le BHNS . Cela comme le pont sur le passage à gué évoqué plus haut ne serait il pas éligible à un financement dans le cadre du nouveau plan vélo 2023 ?
Nous ne saurons toujours pas si les sommes allouées dans le cadre du plan vélo 2019 pour aménager les ponts de la zone d’activité de la Seyne sont définitivement perdues. C’est bien dommage car cela représentait un itinéraire de contournement de l’échangeur du Camp Laurent ( D26) devenu impraticable depuis l’élargissement du pont par le Conseil Départemental.
Nous avions surligné ce problème dès 2015 la presse locale en avait rendu compte. Que faire de plus pour que ce dossier remonte sur le dessus de la pile?
…pas d’information non plus sur l’avancé du processus de concertation du BHNS ..
Nous avons apprécié l’ambiance cordiale de cette réunion très technique qui a brossé la quasi totalité des voies d’accès au village. Les améliorations attendues seront de nature à favoriser le report modal espéré par la commune.
Remerciements à Mr le Maire Robert Bénéventi qui qui favorise la tenue des ces réunions, à nos interlocuteurs du département et de la mairie pour leur écoute attentive . Remerciement particulier à Mme Laeticia Quilici qui à organisé cette rencontre et montre une forte volonté de voir avancer les projets.
Nous tentons par ce compte rendu illustré et commenté de coller au plus juste au contenu de nos échanges . Nous invitons nos interlocuteurs à nous informer en cas de mauvaise retranscription ou erreurs qui auraient pu se glisser .