C’était le jeudi 6 octobre : notre performance d’utilité publique

Ce jeudi 6 octobre 2022, les membres du collectif se sont retrouvés sur la place de la Liberté pour une « performance d’utilité publique », accompagnés de différents sympathisants (notamment ”Souriez vous pédalez ! », « Vélo pour tous » de St-Mandrier-sur-Mer, « Toulon Var Déplacements » et « Zéro fossile »). Sous le regard des passants, parfois amicaux, parfois surpris, ils se sont activés à représenter la métropole avec des panneaux en carton et de la peinture blanche, avant de se lancer dans un joyeux manège cycliste agrémenté de coups de sonnette.

Avant de débuter la performance, les animateurs du collectif ont pris la parole, avec micro et sono, pour expliquer son sens. Ils ont notamment souligné la nécessité de voir se concrétiser les 39 itinéraires prévus par le Schéma Directeur des Aménagements Cyclables de la métropole à l’horizon 2025. C’est justement l’objectif du Plan de Déplacement Urbain (PDU), comme le précisait Hubert Falco, président de la métropole TPM, dans son édito de 2019 (voir ci-dessous).

Cet édito nous promettait un avenir que nous ne faisons aujourd’hui qu’entrevoir… Le réseau cyclable souffre toujours de points noirs, ce qui entrave le développement du vélo comme mode de transport et met quotidiennement les cyclistes en danger. De plus, le contact avec les décideurs semble rompu. Nous réitérons notre demande de reprendre des réunions de concertation avec la métropole et avec les antennes de la métropole au sein des douze communes, pour mettre à profit l’immense expérience des cyclistes urbains avec lesquels nous sommes en contact. Car cette expérience acquise, au fil des années, est unique, chacun étant devenu expert de son secteur ! Nous espérons, dans l’attente, obtenir des réponses aux questions posées dans notre éditorial (voir ici).

Cette expérience peut profiter à tous, et surtout aux nouveaux venus, qui ne connaissent la ville que depuis leur voiture, et sont contraints de la délaisser pour des raisons économiques.

Les 39 itinéraires du SDAC ne devraient être considérés que comme de simples vecteurs indiquant le point de départ et le point d’arrivée. Il ne faudrait pas les prendre à la lettre, car la solution la moins chère, la plus sécurisée, la plus calme est parfois juste à côté. Une rue parallèle, un léger détour et notre trajet quotidien à vélo s’enchante (voir ici et là aussi).

Bien sûr, il faut aussi investir dans les zones techniquement difficiles, et résorber les coupures urbaines incontournables que sont autoroutes, voies ferrées, grandes artères, zones militaires. Il en existe sur chacun des 39 itinéraires ; l’État a prévu des financements pour cela. Il ne faudrait surtout pas perdre les sommes déjà allouées (voir ici)…

Une partie des coupures identifiées dans le SDAC pourraient être solutionnées grâce au futur chantier du Bus à Haut Niveau de Service ; mais il faudrait pour cela mêler intimement le chantier TCSP à celui du réseau cyclable.

C’est pour illustrer ces propos que nous avons symboliquement roulé sur des copies du PDU, du SDAC et de l’Atlas du SDAC, disposées sur un tracé représentant la Métropole. Il ne faut y voir une provocation, juste une performance d’utilité publique, pour alerter nos décideurs. Merci à tous les participants qui se sont prêtés au jeu.

Nous invitons les cyclistes urbains à nous faire part de leurs meilleurs itinéraires que nous diffuserons ici. Tenez-vous prêts à de futures réunions avec les communes, et contactez-nous à cette adresse pour échanger : baladevelo@free.fr !

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