Cette semaine, suite à l’actualité – de gros travaux en cours sur l’avenue de la République sans piste cyclable prévue, au mépris de la loi (voir notre alerte ici : http://lamassecritique.fr/wp/?p=11508) – puis les derniers rebondissements (déclaration de M. Falco sur l’ajout in extremis d’une piste), nous nous sommes dirigés vers la mairie de Toulon pour faire entendre nos voix.
Malgré le revirement de dernière minute du maire, nous n’étions pas convaincus par la solution minimaliste qui allait, selon toute probabilité, être proposée… Nous avons donc exposé, à nouveau, nos arguments, synthétisés en quelques panneaux (et développés dans un autre article ici, pour les curieux : http://lamassecritique.fr/wp/?p=11562).
Rappelons que cet axe a été clairement identifié par les cyclistes comme « nécessitant des améliorations en priorité » lors de la dernière édition du Baromètre des villes cyclables (tas de petits points rouges bien visibles ; source : https://barometre.parlons-velo.fr/2021/). D’ailleurs, Toulon y avait reçu un bonnet d’âne des usagers, avec la note « F – défavorable ».
Après un dernier œil aux travaux, qui n’étaient alors pas terminés, nous nous sommes dirigés vers le passage de la Corderie pour proposer des panneaux d’expression aux nombreux cyclistes qui l’empruntent (et qui souffrent de l’absence de solution pour traverser Toulon d’ouest en est).
Quelques messages à découvrir plus bas…
La balade s’est ensuite terminée dans le centre-ville de Toulon avec notre traditionnel repas partagé. Nous n’avons donc pas fait beaucoup de kilomètres cette fois-ci… Mais nous avons pris le temps de discuter de nos espoirs, des meilleurs itinéraires cyclables pour se déplacer jusqu’au Technopôle de la Mer et le Technopôle Var-Matin, du réseau de bus, de l’urbanisme à Toulon, etc.
Des lendemains qui (dé)chantent
Le lendemain matin, nous avons découvert la peinture verte au sol, passée pendant la nuit sur l’avenue de la République : nous aurons donc le droit à une « bande cyclable » de 1,5 mètres de large (caniveau compris), et non à une piste cyclable en voie propre.
Comme on le voit sur ces photos, les voitures et bus « mordent » inévitablement sur la bande. Le pire, selon les usagers qui ont testé l’installation, sont les moments où les bus se rabattent sur la droite à un arrêt…
Gare à l’angle mort pour ne pas finir en chair à saucisse !!!
Enfin et surtout, notre déception est d’autant plus vive que ce sens est déjà assez bien desservi via la rue Henri Seillon. Le passage par celle-ci étant moins angoissant, les vélotaffeurs que nous avons interrogés la préféreront donc au détriment de la bande cyclable flambant neuve. La décision apparaît ainsi doublement absurde, car il n’y a toujours aucune solution pratique pour aller dans le sens contraire (le contre-sens cyclable proposé dans la rue Henri Seillon étant impraticable : il provoque des face-à-face dangereux avec les voitures !).
