Accès cyclable à la Zone d’activité de la Seyne/Six Fours, 880 000 euros, 8 ans d’attente et c’est encore raté.

Les mots nous manquent car le premier besoin exprimé par les cyclistes c’est de pouvoir rouler en sécurité (Baromètre des villes cyclables 2021).

Nous portons depuis 2015 ce projet d’accès cyclable à la zone d’activité de La Seyne Sur Mer dans le cadre de l’itinéraire Ollioules / La Seyne que nous avons élaboré en 2015.

Cette initiative faisait suite à l’élargissement du pont de la D26 réalisé par le département qui avait exclu de créer un aménagement cyclable compte tenu du nombre de camions qui passent par l’échangeur du camp Laurent. La recherche d’une solution par un autre itinéraire n’avait alors simplement pas été envisagé.

-En 2015 Var matin avait souligné souligné une de nos actions de sensibilisation à cette question:

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-En 2017 nous portions la bonne parole en Métropole.

Voir : Réunion du 06/02/2017 (A noter la Métropole ne nous reçoit plus depuis janvier 2020 ultime rencontre sur le thème des parkings)

-En 2019 le plan vélo national accordait 400 000 Euros pour cet aménagement sous condition qu,il soit réalisé dans dans les 4 ans.

. Ce fonds est consacré à la résorption de discontinuités d’itinéraires cyclables (franchissements de gares, d’autoroutes, etc.), qui pénalisent la sécurité et la qualité du trajet des cyclistes. Il est inscrit dans la programmation des infrastructures du projet de loi d’orientation des mobilités.

https://www.francemobilites.fr/actualites/les-laureats-lappel-projet-fonds-mobilites-actives-continuites-cyclables.

Aujourd’hui la Métropole a réalisé un aménagement sans sécurité, sans cohérence :

-Aucune sécurité pour les cyclistes délibérément mélangés avec le trafic automobile.

-Aucune volonté de promouvoir l’usage du vélo (report modal) et de réduire ainsi le nombre de voitures dans la zone d’activité, puisque les cyclistes ne peuvent gagner du temps dans les embouteillages (ce qui est rare).

-Aucune amélioration à attendre sur la fluidité qu’aurait apporté un équipement cyclable performant. (un vélo c’est une voiture de moins) , idem pour le bruit et la pollution.

-Aucune logique de continuité, une voie verte existe venant d’Ollioules , il convenait d’amener le plus directement les cyclistes d’où qu’ils viennent vers cet axe.

-LE PIRE, un piège a été réalisé. Deux ponts qui se succèdent l’un possède une étroite bande cyclable coté est , le suivant non. Si en venant d’Ollioules l’insertion avec le trafic auto est gérable pour des cyclistes avertis, dans l’autre sens la bande cyclable s’interrompt et il faut attendre un espace pour oser se relancer entre deux voitures. Les plus timides refusant l’exercice se lancent alors sur le mini trottoir du deuxième pont, le trottoir rétrécit de plus en plus, impossible alors de faire demi tour, d’avancer en pédalant sans risquer la chute ou même de descendre du vélo pour le pousser. C’est donc à petits pas sur le vélo enfourché qu’il faut atteindre l’extrémité du pont. Arrivé là il faudra encore se lancer sur le giratoire pour rejoindre la voie verte….(voir seconde vidéo en fin d’article)

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Il nous faudrait aussi savoir comment a été financé cet ouvrage :

-Soit les 400 000 euros alloués par l’état en 2019 n’ont pas été utilisés et c’est une faute de gestion qui coûte aux contribuables.

-Soit il a bénéficié du financement national auquel cas le compte n’y est pas puisque la sécurité des cyclistes n’est pas assurée.

Pendant ce temps, depuis 2015 les dépenses pharaoniques ont été engagées pour agrandir l’autoroute A57, créer l’échangeur d’Ollioules, réaliser des parkings en silo à Toulon . C’est la politique du tout voitures à grande échelle qui continue.

La question de la responsabilité des décideurs est aussi à souligner :

Toulon a connu en 2023 un accident – quai Jean Charcot – causant le décès d’une cycliste sur un secteur non pourvu d’aménagement. Concernant l’accès à la zone d’activité de la Seyne en cas d’accident grave la question sera différente, l’aménagement créé est dangereux et tous ceux qui ont validé son concept seront concernés.

Il faut sans attendre revoir la copie:

Nous constatons sur le terrain que la totalité de la largeur du pont n’est pas exploitée pour le roulage . Il est donc sûrement possible de décaler les supports des rambardes et rails de sécurité pour récupérer suffisamment de largeur (environ 0.7 m de chaque côté) afin de créer sur l’ouest du pont une continuité cohérente de la voie verte existante.

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Le cas échéant la solution devra passer soit par un encorbellement, soit par une passerelle dédiée exclusivement aux modes actifs. Il en existe des centaines en France. Ce n’est pas une question technique, juste une question d’argent.

Des solutions existent nous préconisons à la Métropole de se tourner vers le CEREMA qui préconise des « VELOPONT  » en matériaux composites réalisables sur mesures, sur tous type d’architectures, en peu de temps. Est il normal que se soit les bénévoles de notre collectif qui fassent les recherches documentaires?..(document à télécharger ici ).Pour rappel Toulon, La Seyne, Six-Fours ,MTPM, et le CG du Var sont adhérents du CEREMA.

On constate le soin particulier apporté au garde corps situé en retrait à hauteur de guidon pour préserver la largeur utile.

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Si nous prenons le temps d’insister sur ce raté , c’est parce que cet itinéraire figure parmi les 39 du Schéma Directeur des Aménagements Cyclables de MTPM, qui tous comportent un ou deux secteurs identifiés comme techniquement difficiles…. Un tel manquement est donc de bien mauvaise augure pour la totalité du réseau cyclable de la Métropole. Nous ne maquons jamais une occasion de dire que c’est avec les usagers qu’il faut rechercher les meilleures solutions. Nous ne sommes pas les seuls à le dire et ce sera là notre conclusion.

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Ci-dessous 3 vidéos qui rendent compte de la situation:

en venant de la vv :https://youtu.be/t7Ev9qseX_M

vidéo danger: https://youtu.be/SFOs6478Wu8

vidéo retour: https://youtu.be/TSG42aeDMmY

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