Pour signer c’est ici qu’il faut se rendre.
Plus de place et de sécurité pour les piétons et les cyclistes
Pour une véritable politique de la Métropole Toulon Provence Mediterranée en faveur des mobilités actives.
Le chantier de la requalification de l’avenue de la République a mis les cyclistes en émoi. Ce chaînon manquant du réseau cyclable de Toulon, attendu depuis des années, a été réalisé sans prendre en compte le besoin de sécurité exprimé par tous les cyclistes d’ici et d’ailleurs.
Les rencontres avec les usagers nous amènent à souligner que même si les chiffres de l’accidentologie en ville ne sont pas catastrophiques, le besoin de sécurité correspond non seulement à amener du confort à ceux qui sont aguerris et savent déjouer les pièges de la circulation au milieu du trafic, de la pollution et du bruit, mais aussi à donner la possibilité à d’autres citoyens de se lancer. Car si les chiffres ne sont pas si mauvais, c’est qu’il existe une sorte d’autocensure : de nombreux citoyens qui parfois envisageraient de laisser leur voiture pour aller au boulot ne relèveront pas le défi.
Ainsi la progression de l’usage du vélo est-elle bridée. Le report modal – passage de l’usage de la voiture à celui du vélo – ne se fait pas, contrairement à ce qui se voit dans d’autres métropoles bien plus engagées dans cette transition comme Grenoble, Strasbourg, Paris ou Bordeaux. On voit là que ce n’est pas la couleur politique qui est en jeu, mais bien la volonté d’agir.
Réduire le sentiment d’insécurité est pourtant le levier essentiel sur lequel il faut agir pour enclencher d’autres comportements en matière de mobilité. Le moyen à mettre en œuvre pour réussir cela, c’est simplement de redonner de la place aux cyclistes. Et cet espace, c’est aux voitures qu’il faut le prendre. Enclencher un cercle vertueux en osant. Inciter ceux qui le peuvent à laisser les voitures à la maison, ou dans des parkings-relais bien conçus en périphérie ; arrêter de créer des grands parkings au centre des villes
. Que penser lorsque Toulon vient de créer 600 places dans un parking sur quatre niveaux, et qu’Ollioules s’engage dans la même voie ? Ou quand la commune de la Garde prévoit de créer, en cœur de ville, un parking en silo avec « des panneaux photovoltaïques sur le toit » et un parking souterrain visant un stationnement gratuit – projet faussement vertueux ? Reprendre de la place aux voitures est, nous le savons, un choix courageux, mais les bienfaits en sont nombreux et ne profiteront pas qu’aux seuls cyclistes ; les piétons et les riverains tireront également profit d’une ville apaisée. Ne pas oublier qu’un cycliste en ville, c’est une voiture de moins. En outre, la solution pour réduire le trafic automobile ne peut être d’en faciliter l’usage – cela tombe sous le sens.
Nous avons donc décidé, pour sensibiliser les élus des douze communes comme l’ensemble des usagers de la voirie, de lancer une pétition. Nous désirons que les travaux à venir fassent l’objet de concertation systématique avec les usagers cyclistes, qui sont les seuls experts de leur zone d’évolution. Afin qu’il soit proposé aux automobilistes d’autres options que de se garer au cœur de villes. Afin que les décideurs osent apaiser nos villes et rendent enfin de l’espace aux mobilités douces. Afin que les investissements se tournent vers de réels projet vertueux.
Il est temps que les esprits évoluent pour faire face aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui. Soutenez notre démarche en signant la pétition suivante, mise en ligne ici
ci-dessous le tract que nous distribuerons prochainement sur les pistes cyclables: